Les Diables Rouges ont déposé leur carte de visite contre la Tunisie
Construction du jeu, vitesse dans les échanges et efficacité dans le dernier geste : voilà le vrai visage de la Belgique.
- Publié le 24-06-2018 à 08h27
- Mis à jour le 24-06-2018 à 08h28
Construction du jeu, vitesse dans les échanges et efficacité dans le dernier geste : voilà le vrai visage de la Belgique. Mathématiquement, ce n’est pas encore joué mais les Diables peuvent déjà se préparer à disputer, pour la deuxième fois consécutive, les huitièmes de finale d’une Coupe du Monde. L’exploit pourrait être banalisé par la récurrence des victoires mais la Belgique appartient bien au gratin mondial. C’est un plaisir à savourer sans modération.
Ce succès plantureux face à la Tunisie en a apporté une nouvelle confirmation, dans les chiffres et surtout la manière. Le premier quart d’heure de jeu a tout simplement été un modèle du genre avec du pressing, un jeu vers l’avant d’une grande fluidité et, surtout, de l’efficacité dans le dernier geste. Tout le monde aimerait voir la Belgique développer une qualité de jeu identique durant nonante minutes mais c’est physiquement impossible car la débauche d’efforts est très importante. Contre les Tunisiens, cela a duré quinze minutes. Il semblait évident que les Belges étaient capables de prolonger cet état de grâce mais ils n’ont pas apparemment voulu piocher dans leurs réserves.
Le changement avec le match face au Panama est criant. La construction a été beaucoup plus fluide et les défenseurs ont plus souvent osé prendre leurs responsabilités, comme en atteste la magnifique passe décisive de Toby Alderweireld en seconde période. L’intensité était également plus en accord avec les qualités des forces en présence et dès ce moment, la concurrence a du mal à résister.
Bien entendu, les plus pessimistes ou les amoureux de la provocation gratuite pourront toujours avancer que la Belgique n’a battu que la petite Tunisie et a, qui plus est, encaissé deux buts. Mais les supporters doivent accepter que les Diables prônent un jeu résolument porté vers l’avant et ne peuvent pas marquer autant en restant confinés devant leur grand rectangle. Le résultat de ce deuxième match de groupe illustre à merveille les qualités et les limites du système mis en place.
C’est-à-dire que les Belges auraient pu inscrire sept ou huit buts s’ils avaient été encore plus précis dans le dernier geste, mais ils ont aussi concédé des espaces aux attaquants adverses.
Si la balance penche toujours du bon côté, tout le monde sera content. Sauf les autres favoris au titre mondial, bien évidemment.